Quelles évolutions pour 2017 ?

Mis à jour le Mercredi 25 janvier 2017

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Le marché de l’immobilier est depuis plusieurs années dépendant de l’évolution des taux de crédit. Une forte hausse viendrait freiner les ventes et attirer les prix vers le bas, alors qu’une forte baisse aurait tendance à l’inverse. Les taux ne sont cependant pas les seuls à influencer les prix ; beaucoup d’autres paramètres externes ont un impact sur les prix.

Face aux placements financiers aux rendements incertains, les ménages se tournent vers des valeurs refuges, dont l’immobilier constitue l’une des préférées des Français.

Les acheteurs ont retrouvé des arguments sup-plémentaires par la formidable baisse des taux d’intérêt et, pour les primo-accédants, par la refonte du prêt à taux zéro (PTZ). Les dispositifs gouvernementaux qui ont été réaménagés ces dernières années - et qui sont reconduits dans la loi de finances pour 2017 - l’ont été dans le bon sens et ils sont désormais efficaces, qu’il s’agisse du PTZ ou encore du mécanisme Pinel qui encourage l’investissement locatif.

L’effet d’aubaine créé par la baisse des taux ne permet pas à lui seul d’expliquer le regain d’attrait pour l’immobilier. Il devrait d’ailleurs se poursuivre en 2017, favorisant le maintien de hauts volumes de ventes.

Quant aux prix, ils dépendront avant tout des leviers utilisés par les politiques qui pourront avoir des influences différentes sur le marché. Un retour à une plus-value à 15 ans pour les résidences secondaires pourrait freiner leur hausse, alors qu’une relance de l’investissement dans la pierre augmenterait mécaniquement le nombre d’acquéreurs, engendrant dès lors une tension sur les prix.

Rappelons que les propositions faites par les Notaires de France aux candidats à l’élection présidentielle vont dans ce sens, cherchant avant tout des solutions afin de fluidifier le marché. Au titre des propositions élaborées par le Conseil supérieur du notariat et dans la continuité des dispositifs existants, il convient de favoriser la primo-accession, accroître la visibilité et la lisibilité - notamment fiscale - pour les investisseurs, voire réformer la réglementation en matière de plus-value.

En tout état de cause, la hausse annoncée des taux pour l’année 2017 ne devrait pas avoir le même effet psychologique que celle, inattendue, du printemps 2015. Celle-ci a été annoncée et la remontée relative des taux sur l’année à venir a été intégrée par les futurs acquéreurs ; elle ne devrait pas altérer outre mesure leur solvabilité.

Quant au Brexit, un retour massif des Français vivant au Royaume-Uni pourrait entraîner une très forte tension sur les biens de haute valeur.
Mais en la matière, avant le déclenchement du mécanisme de retrait de l’Union, wait and see