Les étrangers non-résidents acquéreurs en France métropolitaine - études statistiques immobilières (sur l'année 2018)

Mis à jour le Mardi 14 janvier 2020

Sur la période 2008-2018, la part des acquéreurs étrangers non-résidents en France métropolitaine diminue progressivement pour atteindre 1,7 % en 2018. Cette part varie toutefois beaucoup d’une région à une autre, de 0,9 % en Île-de-France à 5,5 % en Provence-Côte d’Azur-Corse. Du côté des vendeurs, la part des étrangers non-résidents est restée stable autour de 2 % en province, mais elle progresse légèrement en Île-de-France, où elle est passée de 0,9 % à 1,5 % en 2018.

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Prix de vente médian par zone géographique et type de bien selon la nationalité et le lieu de résidence des acquéreurs en 2018

Sur les dix dernières années, les prix des biens acquis par des non-résidents ont connu une évolution différente de ceux acquis par des résidents. En province, les prix de vente médians des biens acquis par des résidents ont faiblement évolué entre 2008 et 2018, alors qu’ils ont diminué d’environ 10 % pour les non-résidents. En Île-de-France, c’est le constat inverse : qu’il s’agisse des résidents ou des non-résidents, les évolutions sont très positives, et sont légèrement supérieures pour les résidents (autour de 20 %) que pour les non-résidents (autour de 15 %).

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Analysées également selon qu’il s’agisse d’acquéreurs français ou étrangers, les évolutions de prix sont d’autant plus différenciées. Notamment, les étrangers non-résidents se distinguent, tant en province qu’en Île-de-France :

  • lors de la période de reprise, entre 2009 et 2011, les prix ont augmenté en province d’un peu moins de 8 % pour les Français, 12 % pour les étrangers résidents et jusqu'à 18 % pour les étrangers non-résidents. Pour ces derniers, l’évolution est également plus importante en Île-de-France à 36 %, contre entre 15 % et 20 % pour les autres acquéreurs ;
  • en 2018, et par rapport au pic de 2011, c’est le même phénomène : la baisse enregistrée en province pour les résidents ne dépasse pas 6 %, mais atteint 11 % pour les Français non-résidents et jusqu'à 20 % pour les étrangers non-résidents. Les prix sur le marché francilien augmentent quant à eux de 10 % pour les résidents mais diminuent de 6 % pour les étrangers non-résidents.

En 2018, le classement des budgets d’acquisition entre Français résidents et étrangers non-résidents est très différent selon leur localisation :

  • au Sud-Ouest et au Nord-Est, les budgets sont équivalents ;
  • sur le Littoral-Ouest, le Centre-Ouest et le Massif central, les prix des biens sont plus importants lorsqu’ils sont acquis par des Français résidents ;
  • en Île-de-France, dans les Alpes, et en Provence-Côte d’Azur-Corse, les biens sont achetés plus cher par les étrangers non-résidents. Ce constat est très marqué en Provence-Côte d’Azur-Corse, où les maisons anciennes sont achetées 1,8 fois plus cher par les étrangers non-résidents.

Les Français résidents y privilégient les maisons de 4 pièces (32 %) et les étrangers non-résidents les 6 pièces et plus (42 %), mais les écarts ne s’expliquent pas seulement par la typologie des biens achetés : pour un même nombre de pièces, les rapports restent très élevés.

Immobilier ancien et les étrangers non résidents : l'étude complète

Quelle est la part des étrangers non résidents ? Quel est le budget des étrangers non résidents ? Où achètent les étrangers non résidents ? Qui sont les étrangers non résidents ?